L’AVENTURE MILITAIRE GEORGIENNE ET LA MEDIATION RUSSE A TSKHINVALI ONT ECHOUE
Une interview recueillie auprès du président de la Commission de contrôle mixte dans la région du conflit osséto-géorgien en 1994 N.P. Medvedev, docteur en politologie
- Nikolaï Pavlovitch, dites, s’il vous plaît, comment vous vous êtes heurté aux problèmes du conflit osséto-géorgien ?
En tant que député du peuple de Russie et président de la Commission pour la structure nationale et d’Etat et les relations entre les nations du Soviet suprême de la Fédération de Russie en 1991-1993 j’ai été plus d’une fois chef des Commissions parlementaires pour le règlement du conflit osséto-géorgien. Après l’intervention armée en 1992 des militaires et des policiers géorgiens en Ossétie du Sud autonome il m’est arrivé de me rendre plusieurs fois à Tskhinvali pour engager les pourparlers de paix entre les Géorgiens et les Ossètes. D'une manière détaillée»
«LE NŒUD GORDIEN» DU CAUCASE
La Géorgie a attaqué perfidement l’Ossétie du Sud dans la nuit étouffante du 7 au 8 août 2008 ayant mis à profit tout son potentiel militaire. Les 29èmes Jeux olympiques se sont ouverts le même jour à Pékin. Or, cela n’a pas arrêté l’armée géorgienne. Les Géorgiens n’ont, semble-t-il, entendu que toutes les guerres sont arrêtées pendant les Jeux olympiques. La guerre contre les civils en Ossétie du Sud s’est avérée cruelle et sanglante.
Le président Saakachvili a espéré régler tous les problèmes politiques au moyen d’une offensive résolue contre les positions de l’Ossétie du Sud autoproclamée et une opération armée éclair contre les soldats de la paix russes, une attaque surprise contre Tskhinvali. Le leader géorgien a voulu assurer au moyen d’une blitzkrieg le maintien de l’intégrité territoriale du pays et trancher en employant les unités spécialement armées et instruites avec le concours du Pentagone et de l’OTAN le « nœud gordien » des problèmes au Caucase. D'une manière détaillée»
GEORGIE-ABKHAZIE-SOTCHI: POLITIQUE, ECONOMIE ET JEUX OLYMPIQUES
Aurait-on vraiment pu s’imaginer que la politique au Caucase et le mouvement olympique mondial soient à tel point interdépendants au moins pour les sept ans à venir ? Il était non moins difficile de s’imaginer que de 12 à 14 milliards de dollars soient investis dans le développement de Sotchi, station balnéaire caucasienne relativement petite d’après les critères mondiaux voire russes. Cela signifie, de l’avis de certains experts, que de 25 à 40 milliards de roubles soit le budget annuel d’une région russe de près de deux millions d’habitants seront placés dans l’infrastructure de Sotchi. De tels investissements peuvent modifier foncièrement l’image de la station balnéaire au bord de la mer Noire et réorienter le vecteur de la politique russe à l’égard de la Géorgie et de l’Abkhazie attenant à la capitale olympique. D'une manière détaillée»