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«LE NŒUD GORDIEN» DU CAUCASE

La Géorgie a attaqué perfidement l’Ossétie du Sud dans la nuit étouffante du 7 au 8 août 2008 ayant mis à profit tout son potentiel militaire. Les 29èmes Jeux olympiques se sont ouverts le même jour à Pékin. Or, cela n’a pas arrêté l’armée géorgienne. Les Géorgiens n’ont, semble-t-il, entendu que toutes les guerres sont arrêtées pendant les Jeux olympiques. La guerre contre les civils en Ossétie du Sud s’est avérée cruelle et sanglante.

Le président Saakachvili a espéré régler tous les problèmes politiques au moyen d’une offensive résolue contre les positions de l’Ossétie du Sud autoproclamée et une opération armée éclair contre les soldats de la paix russes, une attaque surprise contre Tskhinvali. Le leader géorgien a voulu assurer au moyen d’une blitzkrieg le maintien de l’intégrité territoriale du pays et trancher en employant les unités spécialement armées et instruites avec le concours du Pentagone et de l’OTAN le « nœud gordien » des problèmes au Caucase.

Il convient de noter que les rêves « roses » du duce géorgien ne sont pas devenus réalité. Pour dénouer un tel « nœud gordien » il faut être une personnalité remarquable comme, par exemple, Alexandre de Macédoine, grand capitaine ayant gagné plusieurs guerres. Cependant, cette fois un certain Saakachvili, hypocrite et neurasthénique mâchant sa cravate devant la caméra, un leader futile, un « monstre politique » pour reprendre l’expression de Medvedev, et un aventurier, pour reprendre celle de Schroeder, un führer ambitieux atteint de mégalomanie conduisant la Géorgie vers une catastrophe, un roi fantoche qui n’ouvre la bouche que si le marionnettiste américain tire par la ficelle. Saakachvili est un trompeur car le jour du début de la guerre lorsque les colonnes militaires géorgiennes s’approchaient de Tskhinvali il a déclaré en public que la force armée ne sera pas employée. Le pilonnage de la vielle endormie a commencé à 0.15 le 8 août 2008. Saakachvili a passé le Rubicon et la guerre contre son peuple est maintenant le fait de sa biographie.

Il est impossible de trancher le « nœud gordien » du grand Caucase. Les politiciens russes ne devraient pas l’oublier eux non plus. Si l’on laisse les mains libres à Jirinovski, il bombardera Tbilissi. Il faut régler patiemment et instamment, par des moyens pacifiques, en surmontant les contradictions et les difficultés, les problèmes des centaines de grands et petits peuples caucasiens dont les sorts s’entremêlent des siècles durant avec des centaines d’autres peuples de Russie. Les spéculations politiques concernant la démocratie et l’identité, tel est le leitmotiv des déclarations de certains politiciens dans l’espace postsoviétique qui se sont fait valoir en utilisant la rhétorique antirusse. Les « compères » de Saakachvili et de Youchtchenko ont fait semblant, tout comme leurs protecteurs d’outre-Océan, de ne pas s’apercevoir de la tragédie de Tskhinval. Ces politiciens obsédés par les valeurs américaines abstraites et atteints du virus d’identité pathologique antirusse n’ont pas d’avenir. Dans la politique mondiale et dans la vie quotidienne ils se sont avérés privés de mémoire historique sans laquelle il n’y a pas de tolérance dans les relations avec les voisins, de respect envers les ancêtres, de foi en le bien et l’équité.

Les leaders géorgien et ukrainien, nos anciens compatriotes ayant vécu en URSS, ont oublié les origines historiques unissant les grands peuples. Ils se comportent comme si les origines orthodoxes et slaves ne signifiaient rien pour eux. Certains responsables géorgiens et ukrainiens marchant dans le sillage de leurs leaders nationaux vénaux perdent leur dignité humaine en prétendant représenter l’opinion du peuple. Une telle conviction est erronée.

Le représentant de la Russie à l’OTAN Dmitri Rogozine a essayé d’établir au quartier général de l’alliance les contacts avec son collègue ukrainien : le représentant ukrainien à l’OTAN lui ayant adressé un message. Son collègue ukrainien lui a répondu en anglais. Il vaudrait mieux qu’il écrive en ukrainien ! Il a été expliqué à Rogozine que « le niveau des relations russo-ukrainiennes était tel que les contacts entre les représentants n’étaient pas nécessaires. Il suffit de procéder aux consultations au niveau de leurs adjoints !». Nos frères ukrainiens, ont-ils vraiment oublié le russe ? C’est bien dommage ! Eh bien, c’est leur affaire ! Les peuples géorgien et ukrainien ne leur pardonneront pas leur perfidie dans les rapports avec les partenaires dans l’espace postsoviétique et surtout les blocs militaires et politiques dans la lutte contre la Russie et les citoyens russes en Ossétie du Sud au Caucase.

La vérité cruelle de la guerre

Le Comité d’enquête auprès du Parquet de Russie a intenté une action en justice sur l’assassinat en août dernier en Ossétie du Sud pendant les Jeux olympiques à Pékin des citoyens russes. L’action est intentée concernant le génocide. Une accusation est adressée personnellement au président de Géorgie Mikhaïl Saakachvili. La législation russe suppose la responsabilité pénale des citoyens étrangers ayant commis un crime contre les intérêts de la Fédération de Russie. La future accusation de Saakachvili sera fondée sur les dépositions et les preuves recueillies par les juges d’instruction russes immédiatement après la tragédie à Tskhinvali. Ces faits peuvent être présentés aux tribunaux internationaux. Les messages et les plaintes des citoyens tombés victimes de la tragédie à Tskhinvali seront soumis à l’examen de la Cour européenne pour les droits de l’homme et au Tribunal pénal international à La Haye.

Les dépositions enregistrées dans les protocoles des juges d’instruction révèlent les crimes de l’armée géorgienne. Une habitante du village Dmenis a raconté qu’ayant cru la nuit de l’assaut de Tskhinval les promesses de Saakachvili de ne pas employer les armes les habitants ne se sont pas cachés dans les sous-sols la nuit du 7 au 8 août 2008. Un pilonnage a été entrepris la nuit. Les Géorgiens ont tiré sur les maisons d’habitation de lance-missiles multitubes « Grad », de chars et de mortiers. Le matin du 8 août 2008 les habitants ont commencé à se cacher dans les forêts. Près de mille soldats géorgiens en uniforme de l’OTAN ont à moitié encerclé le village ayant tiré dans le dos des habitants qui s’enfuyaient dans la forêt, notamment des vieillards et des femmes. Ces événements font penser d’après leur cruauté et leur contenu inhumain à Khatyn biélorusse. Le fascisme allemand a été condamné à Nuremberg. Cependant, les nouveaux crimes des successeurs des fascistes ayant commis les crimes à Tskhinvali ne sont pas encore condamnés. Comment cela aurait pu se produire au 21ème siècle ?

Les Géorgiens ont brûlé vivantes plusieurs jeunes filles dans un village dans la région de Znaour. Les témoins confirment : « ils les ont chassées tel le bétail, enfermées dans la maison et incendiées ». « Nous avons vu dans un autre endroit un char écraser une vieille femme qui s’enfuyait avec ses deux enfants. Nous avons vu égorger un enfant d’une année et demie » … Il y a des centaines de dépositions de ce genre. Le principal coupable de la tragédie géorgienne ayant épargné à son armée la responsabilité morale des crimes commis et protégé par ses patrons américains, comparaîtra-t-il devant le tribunal ? Tous les crimes commis en Ossétie du Sud seront minutieusement enregistrés sur l’instruction du président Medvedev parle Parquet de la Fédération de Russie et soumis à l’examen des tribunaux russe et international.

A en juger d’après les déclarations de plusieurs députés de la Douma d’Etat et des membres du Conseil de la Fédération, les parlementaires russes sont prêts à reconnaître l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud et à initier une enquête parlementaire sur les violations des droits de l’homme par la Géorgie pendant les opérations armées.

Arrêter une catastrophe humanitaire !

Le Conseil de coordination pour prêter concours aux victimes de la catastrophe humanitaire en Ossétie du Sud a été institué au Conseil de la Fédération de Russie. Tous les sujets de la Fédération se montrent prêts à aider à la région en proie à la crise. Le président du Conseil de la Fédération a accompagné personnellement les aides humanitaires envoyées le 20 août à Tskhinvali. Les parlementaires proposent que Tskhinvali soit relevé suivant le même scénario que Tachkent après le séisme en 1966. Chaque sujet de la Fédération de Russie pourrait relever une installation concrète dans la ville.

L’Ossétie du Sud et l’Abkhazie demeurent même après les événements tragiques d’août les républiques autoproclamées d’après la terminologie admise dans le monde. Après l’achèvement de l’opération en vue de contraindre la Géorgie à la paix les parlementaires russes ont estimé impossible d’abandonner une telle classification des territoires litigieux.

Les parlementaires ne considèrent pas toujours l’Ossétie du Sud comme un Etat étranger bien que la Géorgie insiste sur son intégrité territoriale en appelant au secours les pays de l’OTAN et les Etats-Unis, son principal allié. Saakachvili a annoncé après la tragédie en Ossétie du Sud la sortie de la Géorgie de la CEI.

Le Conseil de la Fédération estime qu’il faut considérer l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie comme les Etats indépendants. Les journalistes ont demandé à la vice-présidente du Conseil de la Fédération S. Orlova si ces républiques pouvaient adhérer à la Fédération de Russie. Elle a répondu qu si le Conseil de la Fédération reçoit les documents appropriés, ils seront examinés et les parlementaires rechercheront une solution correcte ».

Conformément à la loi « Sur la procédure d’admission d’un nouveau sujet de la Fédération de Russie », la Russie peut admettre « un Etat étranger ou une partie de l’Etat. Or, pour adopter ne fut-ce qu’une partie, le Président de Russie doit conclure « un accord international avec un Etat étranger ». Pour admettre les « républiques autoproclamées » la Russie devra signer un accord approprié avec la Géorgie. D’où la modalité de « reconnaissance internationale de ces territoires ».

Ce processus promet d’être éminemment difficile car les intérêts des principaux joueurs géopolitiques, en premier lieu des Etats-Unis et de l’Union européenne, s’entremêlent autour du Caucase sans compter la Russie et la Géorgie, participants directs au conflit.

La Fédération de Russie fait tout ce qui est son pouvoir pour mettre au plus vite fin à la catastrophe humanitaire en Ossétie du Sud. La Russie (et non pas la Géorgie prétendant que c’est son territoire !) se montre prête à accorder plus de 10 milliards de dollars au relèvement de l’Ossétie du Sud. Le ministère russe des situations d’urgence a réalisé un travail colossal pendant la crise ayant assuré tous les jours les livraisons en Ossétie du Sud de 120 tonnes de vivres et de 150 tonnes de matériaux de construction. Les habitants reçoivent gratuitement les médicaments. Il n’y a plus de camps de toile car les sans abri sont placés aux établissements stationnaires. La vie est graduellement reprise là où se sont déroulés récemment les combats.

Et c’est justement ces jours-là, au lieu de participer aux programmes d’aides humanitaires aux habitants, victimes du génocide, la session du Conseil de l’OTAN adopte sous la pression des Etats-Unis à Bruxelles la déclaration condamnant les actes de la Russie au Caucase. L’OTAN se montre au plus haut point cynique en poursuivant une politique de deux poids deux mesures dans son attitude envers la crise au Caucase. La position de l’Occident sur le Kosovo a été toute différente. La Russie a averti ses partenaires occidentaux concernant le danger de la politique de deux poids deux mesures. Le Kosovo a constitué le précédent pour l’autodétermination des territoires autoproclamés dans tous les pays du monde. Néanmoins, les pays de l’OTAN voudraient déposer le fardeau de responsabilité de la déstabilisation dans le monde sur la Russie. Si la Géorgie est admise à l’OTAN, l’Atlantique Nord assumera la responsabilité de l’aventurisme de Saakachvili. Malgré sa tendance antirusse dure, la session des ministres des affaires étrangères des pays membres de l’OTAN n’a pas été unanime dans les commentaires des événements en Géorgie. Cela confirme que l’Occident prend conscience de la situation complexe au Caucase. Le Conseil de sécurité de l’ONU refusant obstinément d’adopter les six principes de règlement du problème et de condamner la Géorgie comme un agresseur ne parvient pas lui non plus à trancher le nœud gordien caucasien.

Pourquoi l’ONU et les institutions internationales européennes n’ont pas remarqué le « génocide » ?

Ni le Conseil de sécurité de l’ONU ni les délégués à la session de 27 pays de l’Union européenne qui se sont réunis à deux reprises à Bruxelles après le début de l’agression géorgienne n’ont réussi à élaborer les documents susceptibles d’arrêter le régime Saakachvili dans ses ambitions impériales. Il convient de constater la position plus objective du président de France Nicolas Sarkozy et de la chancelière allemande Angela Merkel. L’Allemagne a soutenu résolument les six principes du règlement du conflit osséto-géorgien concertés entre le président de Russie Dmitri Medvedev et le président de France Nicolas Sarkozy. Les leaders de l’UE ont réussi difficilement à assurer l’approbation du plan par tous les membres de la communauté. Les contradictions entre les pays dans l’appréciation des jugements au Caucase sont très profondes. Malheureusement, même Angela Merkel a dit à Sotchi que Moscou réagissait d’une manière inadéquate à l’évolution des événements au Caucase. Elle s’est rendue en visite éclair à Tbilissi où elle a essayé de consoler Mikhaïl Saakachvili en l’assurant du soutien de l’intégrité territoriale de la Géorgie. La chancelière allemande n’a pas abordé le problème de la responsabilité du leader géorgien de la guerre.

Les nouveaux «amis » de la Géorgie : la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, l’Estonie réunis les jours de la crise à Tbilissi se sont solidarisés avec le régime de Saakachvili. Ils ont insisté sur l’introduction de toutes sortes de sanctions à l’égard de la Russie. Le chef de la diplomatie polonaise Radoslav Sikorski a exigé le remplacement des forces de paix russes en Ossétie du Sud. Varsovie a profité de la crise en Ossétie du Sud pour régler son problème. Les Polonais ont insisté sous prétexte de se protéger contre l’agression russe sur leurs formules concernant les « engagements réciproques » dans l’Accord sur les ABM signé ces jours avec les Américains. Les missiles « Patriot » en supplément aux systèmes ABM seront déployés dans les endroits qu’indiquera la partie polonaise. La Pologne considère l’accord comme un bouclier antimissiles protégeant la Pologne contre la Russie. Les Polonais se sont emportés. Ils n’ont pas, semble-t-il, prêté attention à la déclaration du Président Medvedev ayant averti d’une « réponse adéquate » à ceux qui autoriseront le déploiement des systèmes ABM sur leurs territoires. Le général Nogovitsyne a déjà clarifié, en commentant les événements en Géorgie, les dangers auxquels l’administration polonaise expose ses habitants. Les actes adéquats de la Russie sont imminents dans ce cas et les Polonais n’en gagneront pas.

Le membre du Conseil de la Fédération Viatcheslav Popov, ex-commandant de la flotte du Nord de la Fédération de Russie a dit que « la signature du document rapprochait de nos frontières l’infrastructure militaire d’un autre pays et nous sommes contraints d’y réagir d’une manière adéquate ». Popov a supposé que l’Etat-major général révisera prochainement les cibles potentielles des Forces armées de la Fédération de Russie. L’accroissement du potentiel militaire autour des frontières russes met en cause la sécurité de la Russie. Selon le parlementaire, tout système ABM est, d’après les lois de la guerre, est parmi les cibles prioritaires de l’autre partie en cas des opérations armées. La signature des documents sur les ABM est une menace directe pour les habitants de Pologne et de Tchéquie.

Ainsi, la Pologne a réglé pendant la crise en Ossétie du Sud ses problèmes militaires et a profité de l’aventurisme de Saakachvili.

Les protecteurs susmentionnés des valeurs américaines et de la dénommée démocratie géorgienne ont soutenu à Bruxelles le ministre britannique des affaires étrangères M. David Miliband ayant proposé d’élaborer un système de sanctions dures à l’égard de la Russie.

L’Allemagne, l’Italie, la Slovaquie, Chypre et plusieurs autres pays se sont opposés à cette approche dure. Berlin et Paris ont à nouveau été critiqués par les « nouveaux amis » de Saakachvili. L’Allemagne et la France ont été critiquées pour avoir protesté au printemps de 2008 contre l’octroi à Tbilissi du plan d’action pour la participation à l’OTAN. Bush et Condoleezza Rice font tout ce qui est en leur pouvoir pour mobiliser l’Europe intégrée en faveur du régime en Géorgie. La participation de la Russie au G8 largement commentée par les opposants de la Russie, est déterminée par certains membres de l’UE plutôt que par l’Union dans son ensemble. Cependant, n’importe quel pays peut faire traîner en longueur son adhésion à l’OMC et la Russie doit y être prête.

Les six principes du règlement des conflits en Ossétie du Sud et en Abkhazie

Les présidents d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie Edouard Kokoity et Serguei Bagapch ont signé au Kremlin en présence du président de Russie Dmitri Medvedev les six principes du règlement des conflits en Géorgie. Ayant apporté les correctifs à la clause supposant le début des discussions internationales du statut de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie, la Géorgie a adhéré elle aussi au document.

En tant que présidente de l’UE, la France entend soumettre à l’examen des membres du Conseil de sécurité de l’ONU le projet de résolution sur la Géorgie fondé sur le plan de règlement du conflit avancé par le président français Nicolas Sarkozy, les présidents de Russie et de Géorgie et concerté à Moscou. Cette manifestation a une grande importance vu que le mandat des forces de paix dans la région du conflit relevant de la compétence de l’OSCE est fondé sur la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. Malheureusement, les Etats-Unis exercent une pression aussi forte sur les membres du Conseil de sécurité qu’il ne faut pas s’attendre à une décision positive en faveur de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie.

Les principes formulés dans le plan supposent, en particulier le non-usage de la force, l’arrêt des opérations armées, un accès libre aux aides humanitaires, le retrait des formations géorgiennes sur les lieux de leur cantonnement permanent, le retrait des unités russes sur la ligne antérieure au début des opérations armées. Le président de Géorgie Mikhaïl Saakachvili a accepté cinq sur six clauses ayant apporté les correctifs à la clause six (sur le statut des républiques autoproclamées). Saakachvili a déclaré à une conférence de presse donnée à l’issue de la visite d’Angela Merkel à Tbilissi qu’il n’existait pas de notion de « forces de paix russes ». Ce sont les unités russes qui ne doivent pas être présentes sur le territoire géorgien, a déclaré le criminel de guerre Saakachvili. Il comprend parfaitement que les soldats de la paix russes ne permettront jamais à l’agresseur Saakachvili de déchaîner une guerre. C’est pour ça qu’il aspire à adhérer à l’OTAN en comptant toujours sur certains politiciens européens sans principes.

Le leader ossète Edouard Kokoity a déclaré à l’issue de la signature du document : « Nous soutenons les efforts de la Fédération de Russie et nous sommes prêts à signer ce document ». Selon lui, « ce sera une nouvelle démonstration au monde entier que l’Ossétie du Sud ne veut pas la guerre ». Edouard Kokoity a exprimé sa reconnaissance profonde à la Russie qui a prévenu, à son avis, l’extermination du peuple ossète. Ceci étant, le président d’Ossétie du Sud a rendu la Géorgie, les Etats-Unis et les pays européens responsables du génocide des habitants de la république autoproclamée.

Le président abkhaz Serguei Bagapch ayant signé lui aussi le document a dit : « Vu les garanties données par la Fédération de Russie, nous signerons ce document et soutiendrons toutes les démarches de la Russie ». Il s’est montré reconnaissant à la Russie. « Nous avons choisi notre voie, avec qui aller et nous suivrons toujours cette voie », a ajouté Bagapch. Selon lui, « la générosité de la Russie a sauvé les peuples d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud ».

Dmitri Medvedev a réaffirmé le soutien par Moscou de n’importe quelle décision des peuples d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie sur le statut des républiques. « La position de la Fédération de Russie est invariable : nous soutiendrons n’importe quelle décision adoptée par les peuples d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie conformément à la Charte de l’ONU, à la Convention internationale de 1966 et à l’Acte final d’Helsinki », a déclaré le chef de l’Etat russe. Medvedev a souligné qu’en plus de « soutenir, la Russie garantira ces décisions tant au Caucase que dans le monde entier ».

Le président de la Fédération de Russie a indiqué qu’un accord contraignant sur le non emploi de la force doit être signé avec les garanties de la Russie, de l’UE, de l’OSCE et, probablement, d’autres garants. « Quelque importants que soient les principes adoptés par les présidents de Russie, de France et de Géorgie, ce n’est pas tout », a averti Dmitri Medvedev.

Le leader russe a souligné, en outre, qu’« il était aujourd’hui nécessaire de rétablir la paix, de faire en sorte que le malheur auquel nous nous sommes heurtés, tous, ne sème pas l’animosité inadmissible et de dresser un obstacle solide à l’éventuelle agression ». D. Medvedev a ajouté qu’en tant que président de la Fédération de Russie, il comptait sur une position constructive des partenaires qui « ne font parfois que livrer les armes à la Géorgie ». Selon lui, « armer ne signifie pas rétablir la paix. Il faut aider la paix et non pas la guerre ». Le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov a été, quant à lui, encore plus laconique : « Nous comprenons que l’actuelle administration géorgienne est un projet spécial des Etats-Unis. Les Etats-Unis se soucient de l’avenir de leur projet ». Il en est vraiment ainsi. On a découvert non seulement les armes et l’uniforme américains chez les soldats géorgiens tués et faits prisonniers sur le territoire d’Ossétie du Sud. Plusieurs d’entre eux ont porté avec eux les symboles américains confirmant qu’ils ont été instruits par les Américains.

Le président de Russie a souligné qu’« une tragédie s’est produite, beaucoup de civils en Ossétie du Sud et de soldats de la paix russes ont péri ». Il a exprimé ses condoléances sincères à tous ceux qui sont tombés victimes de l’agression. « Vous avez défendu votre Patrie, la vérité a été avec vous, de ce fait vous avez remporté la victoire avec le soutien du contingent de paix russe renforcé », a déclaré le Président Medvedev. Le chef de l’Etat a souligné qu’« il était aujourd’hui nécessaire de rétablir la paix, de faire en sorte que le malheur auquel nous nous sommes heurtés, tous, ne sème pas l’animosité inadmissible et de dresser un obstacle solide à l’éventuelle agression ».

L’Ossétie du Sud sera toujours en quête d’indépendance en observant le droit international, a déclaré le président de la république Edouard Kokoity à une conférence de presse conjointe avec le leader abkhaz Serguei Bagapch à Moscou. « Malgré un tel coup infligé à notre peuple, la volonté et l’aspiration du peuple d’Ossétie du Sud à l’indépendance demeure invariable. Nous rechercherons notre indépendance en stricte conformité aux normes du droit international », a dit Kokoity.

Le leader de la république autoproclamée d’Abkhazie s’est exprimé dans le même esprit. « Aucune force n’arrêtera l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud avançant vers l’indépendance », a-t-il dit. Les deux républiques excluent l’éventualité de pourparlers sur leur statut avec la Géorgie.

Le Pentagone a été informé d’avance sur l’aventure armée de Mikhaïl Saakachvili

La promptitude du Pentagone ayant redéployé vite le contingent militaire géorgien d’Irak à Tbilissi et les manifestations de solidarité avec la Géorgie donnent matière à réflexion. Il est indiqué sur le site du ministère américain de la défense que l’envoi de 2 000 soldats géorgiens d’Irak en Géorgie a été engagé dès le 5 août, c’est-à-dire trois jours avant l’agression. Cela est indiqué dans un volet du journal allemand "Tageszeitung", intitulé : "Qu’a su le Pentagone ?".

Peu de temps sépare les premières informations sur l’intervention des troupes géorgiennes en Ossétie du Sud et le début de l’opération des forces armées américains de déplacement de leurs alliés géorgiens d’Irak à Tbilissi. Une question s’impose : les Etats-Unis, de quoi et par qui ont-ils été informés ? Les porte-parole de la Maison blanche, du Département d’Etat et du Pentagone ont dit à l’unanimité que le président de Géorgie Mikhaïl Saakachvili n’a pas notifié au préalable à l’administration de George Bush leurs projets et n’a pas demandé le concours militaire. Qui plus est, en visitant Tbilissi un mois avant la tragédie, Condoleezza Rice a averti, selon certains médias occidentaux, Mikhaïl Saakachvili contre un conflit armé avec la Russie. Maintenant les médias américains se demandent comment l’allié le plus proche des Etats-Unis dans la région leur a dissimulé l’information. Plusieurs observateurs critiques estiment que les Etats-Unis ont donné des signaux ambigus et imprécis à la Géorgie.

Qualis rex talis grex - Tel maître, tel valet !

Si l’on essaie de formuler cette sagesse en russe ancien, la métaphore la plus convenable est la suivante : « Tel maître, tel valet ! »

Les anciens, comme ils étaient clairvoyants et sages ! Seul celui qui est indifférent à son peuple, qui ne sait pas ce que c’est que la compassion peut tuer les citoyens de son Etat, procéder au génocide du peuple, fusiller les civils par les chars et l’artillerie lourde. Fantoche américain, une arme entre les mains de ses partons d’outre-Océan, Saakachvili se comporte en Géorgie comme s’il était Rembo américain ou Terminator tirant de toutes les armes sur ceux qui l’entourent. Ses soldats ont agi ainsi à Tskhinvali. En réalité : «Qualis rex talis grex!». A en juger d’après son comportement public, de son caractère, est un lâche et un paranoïaque. Il suffit d’évoquer les chroniques militaires lorsqu’il s’est mis à genoux pour se cacher du prétendu bombardement russe. La garde a eu à peine le temps de déployer les gilets pare-balles. Or, c’était le jeu d’imagination malade de Saakachvili. Il n’y avait en ce moment aucun danger pour la vie du président géorgien ! Il devient fou à cause de tels crimes. Il devra répondre tôt ou tard des crimes devant son peuple !

L’actuel président géorgien est conçu, instruit et entraîné dans la politique par les Américains. C’est le « projet spécial » de Washington ! Mme Condoleezza Rice est son instructeur. Le monde a déjà vu ce que c’était la démocratie à l’américaine en Yougoslavie, en Irak et en Afghanistan. Maintenant c’est le tour de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie. Cependant, les forces de paix russes et la position ferme du Président Medvedev ayant souligné que la Russie a toujours été et sera le garant de la sécurité pour ses citoyens ont dressé un obstacle dans la voie du barbare et fasciste qu’est le Président de Géorgie Mikhaïl Saakachvili. “Sic transit gloria mundi” (Ainsi passe la gloire du monde !). C’est à propos de lui, de Saakachvili, dont la fin sans gloire est tôt ou tard inévitable.

Le choc et l’hystérie antirusse dans les médias occidentaux les premiers jours après la guerre géorgienne contre l’Ossétie du Sud ont donné lieu aux commentaires reflétant plus ou moins objectivement la préoccupation de l’opinion mondiale par ce qui est arrivé aux habitants d’Ossétie du Sud.

L’hebdomadaire britannique "The Times" écrit : " le monde a assisté la semaine dernière une partie dure et brillante du jeu d’échecs, jeu national russe. Moscou vient de faire échec et mat à l’issue de cette partie. Le joueur d’échecs doit toujours être prêt à résister aux provocations, à sacrifier, si nécessaire, deux ou trois pions et à faire de l’orgueil de l’adversaire un piège. Vladimir Poutine a perdu beaucoup de pions : le Kosovo, l’Irak, l’adhésion des pays Baltes à l’OTAN, la sortie des Etats-Unis du Traité ABM, le déploiement des missiles américains en Pologne et en Tchéquie. Or, il a été dans l’expectative. Le piège a été posé en Géorgie. Lorsque le président Mikhaïl Saakchvili s’est précipité, ayant méprisé les conseils des Etats-Unis et n’ayant pas tenu ses promesses, en Ossétie du Sud ayant donné l’ordre à l’armée de tirer, de mutiler et de massacrer les gens sur une échelle inouïe, la Russie y a été prête et n’a fait aucune erreur. Les déclarations de George Bush faites la veille n’ont plus d’importance. Moscou a transformé en cinq jours une erreur stupide de l’adversaire soutenu par l’Occident en une preuve catastrophique de l’impuissance de l’Occident, de son infirmité et de son habitude au deux poids deux mesures dans l’évaluation de la souveraineté nationale ». Saakachvili est devenu un propagateur digne des pseudovaleurs américaines à sa Patrie.

Le journal britannique "The Guardian" a essayé maladroitement de justifier les jours de l’agression géorgienne la position de l’administration américaine. Il a été indiqué que le président George Bush avait qualifié l’intervention de la Russie en Géorgie « d’inadéquate et d’inadmissible ». Selon George Bush, les grandes puissances ne doivent pas « entreprendre le renversement des gouvernements » au 21ème siècle comme il n’a jamais fait rien de pareil. L’Amérique participe aux guerres ressemblant telles deux gouttes d’eau à celles qu’a menées Vladimir Poutine. Elle a défendu les enclaves kurdes contre Saddam Hussein, cherché à remplacer le régime en Serbie et en Afghanistan. Cependant, il a été possible de prévenir de tels conflits en se référant au principe onusien du respect de l’intégrité nationale.

L’édition allemande "Handelsblatt" a estimé les actes des Etats-Unis, allié de la Géorgie, insuffisants ayant indiqué que « les Etats-Unis ont préféré se limiter à la rhétorique critique à l’égard de la Russie lui ayant rendu encore un service. Moscou est maintenant fondée de mettre en doute la fiabilité des Etats-Unis. L’Amérique s’est comportée comme un partenaire peu fiable faisant traîner en longueur le concours lorsque son allié est en malheur ». Partout où les Etats-Unis cherchent à étendre leur sphère d’influence, un tel comportement sera apprécié correctement : en Europe de l’Est, en Asie centrale, au Moyen-Orient. Les débats sur l’éventuel déploiement des éléments du système ABM américain en Pologne et en Tchéquie se présentent sous un autre jour, poursuit «Handelsblatt".

La Russie a confirmé que son soutien peut aider les peuples à décider de leur sort. Elle a affaibli la Géorgie au plan militaire et international ayant baissé ses chances d’adhérer prochainement à l’OTAN et empêché par là même le retrait projeté de la Russie du Sud du Caucase.

« Cette guerre reflète la réintégration de la Russie à l’échiquier international. La Russie est sûre d’elle, proclame sans complexes ses intérêts nationaux et la communauté des nations veut avoir affaire avec une telle Russie plutôt qu’avec un Etat faible », écrit "Le Figaro".

"Financial Times" est loin d’être une édition bienveillante envers la Russie. Or, même ce porte-parole des milieux d’affaires américains écrit, en critiquant les actes de l’administration Bush, que « la reconnaissance de l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud serait pour la Géorgie la meilleure issue à la situation qui s’est créée car elle ne pourra les restituer qu’en cas de l’écroulement de l’Etat russe. L’actuel conflit est humiliant pour les Etats-Unis mais il nous a épargné, peut-être, les conséquences beaucoup plus catastrophiques. Si la Géorgie et l’Ukraine ont été invités à adhérer à l’OTAN, en cas d’un conflit avec la Russie l’alliance aurait été formellement obligée de leur prêter concours mais elle ne l’aurait pas fait. Il ne faut même pas demander si cela est nécessaire parce que l’élargissement de l’OTAN rendra de tels conflits plus probables », constate le journal "Financial Times".

Le candidat à la présidence américaine Barack Obama ayant appelé récemment la Russie à « ne pas violer les droits des habitants de Géorgie » est tout particulièrement peu attrayant dans ce contexte. Comme il est attentionné, ce protecteur d’outre-Océan qui essaie de relever sa cote de popularité en s’opposant à la Russie et en soutenant n’importe quelle action de Saakachvili dirigée contre la Russie. On ne comprend pas, cependant, pourquoi en se souciant des droits des habitants de Géorgie, le candidat a passé sous silence la cruauté des soldats géorgiens ayant exterminé les vieillards, les femmes et les enfants. Probablement, il sait que les soldats géorgiens ont été instruits pour les opérations spéciales de ce genre par les conseillers américains et passe sous silence leurs crimes.

Condoleeza Rice joue le rôle de provocateur

La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a joué un rôle peu enviable en embrouillant le nœud gordien au Caucase. Sa diplomatie de navette a laissé les mains libres au régime fascisant de Saakachvili ayant aggravé la tragédie au Caucase. Le président Bush qui voudrait détourner l’attention de l’Irak évoque constamment la thèse d’intégrité territoriale de la Géorgie » et d’occupation de ce pays par la Russie » tandis que Condeoleezza Rice assure chaque fois un soutien tapageux à Saakachvili. Le président Bush ne s’est montré préoccupé dans aucune interview, même suggéré par sa secrétaire d’Etat, par la situation à Tskhinvali détruite par les unités spéciales géorgiennes ni par le sort des citoyens géorgiens mis en flamme par les lance-missiles multitubes, ni par les faits du génocide du peuple ossète.

Condoleezza Rice a joué un rôle provocateur dans les événements en Géorgie ayant essayé d’entraîner la Russie dans le conflit et de la pousser à introduire les troupes en Géorgie. Tel est le contenu du plan perfide des stratèges américains, toute ingérence de la Russie dans le règlement des conflits régionaux offrant un prétexte pour attiser l’expansion américaine en Europe et engager une nouvelle vague d’hystérie antirusse en Occident. Or, la Russie n’a pas permis à l’Amérique de déclencher un scandale politique n’ayant pas occupé la Géorgie au sens propre du terme contrairement aux projets du fantoche Saakachvili et des Américains. Le début du retrait des troupes participant à l’opération en vue de « contraindre la Géorgie à la paix » a été annoncé dès le 18 août.

La psychologie des provocateurs politiques n’est guère étonnante. Ce qui est étonnant, c’est la position engagée de plusieurs leaders et médias occidentaux critiquant d’avance la Russie aux yeux de l’opinion. Les stéréotypes concernant la politique extérieure russe en général et la politique à l’égard de la Géorgie se sont formés en Occident. Le manque d’informations russes sur la situation en Géorgie contribue à une telle mentalité. On aurait pu diffuser largement les cadres présentés à la chaîne de télévision américaine «Fox News» présentés aux Etats-Unis dès le début de l’agression géorgienne en Ossétie du Sud. Voilà comment cela s’est produit.

L’animateur américain parle de l’« occupation » de la Géorgie par les troupes russes. Il ne dit rien à propos des victimes et des pertes humaines en Ossétie du Sud. Il s’adresse aux invités habitant aux Etats-Unis qui viennent de s’enfuir de Tskhinvali détruit par les Géorgiens pour qu’ils confirment son commentaire antirusse. Une jeune fille Amanda Kokoeva et ensuite sa mère parlent en irritant l’animateur des massacres des militaires géorgiens à Tskhinval. « Nous nous sommes enfuies des troupes géorgiennes ayant bombardé notre ville, dit la jeune fille, non pas des troupes russes ». Les invitées expriment publiquement leur reconnaissance aux forces de paix russes ayant prêté concours et défendu les civils contre les unités spéciales géorgiennes. Il a été dit ce qui suit : « Je veux que vous sachiez qui est coupable du conflit. C’est Monsieur Saakachvili qui a déchaîné la guerre, Monsieur Saakachvili est un agresseur … Mon peuple, le peuple ossète a été bombardé et assassiné pendant deux jours ».

L’animateur est en colère. Il ne n’est pas fixé, loin s’en faut, un tel objectif, en invitant au studio les témoins vivants de l’opération armée des troupes russes en vue de « contraindre la Géorgie à la paix ». Les invités n’ont pas observé son scénario. On a annoncé d’urgence les spots publicitaires. Simultanément plusieurs autres chaînes de télévision mondiales, en particulier la CNN et la BBC, ont commenté avec enthousiasme la prise de la Géorgie par les troupes russes, les bombardements des villages géorgiens en affirmant que « les chars russes avancent vers Tbilissi »…

Le candidat républicain à la présidence aux Etats-Unis M. Makkein est l’ancien combattant de la guerre injuste des Etats-Unis au Vietnam, pour une large part responsable de la destruction du village vietnamien Songmi brûlé par le napalm dans les années 70, des milliers de victimes parmi les simples Vietnamiens détruits par l’armée américaine. C’est à cette époque qu’ont été posés les fondements de la tactique de la terre brûlée appliquée par Saakachvili, successeur digne des Américains, en Ossétie du Sud. Makkein s’est hâté de déclarer pendant sa campagne présidentielle « la responsabilité de la Russie de l’occupation de la Géorgie » ayant appelé aux sanctions à l’égard de la Russie. Plusieurs sénateurs zélés se sont hâtés de soumettre à l’examen du Congrès des Etats-Unis le projet de loi sur l’organisation des Jeux olympiques dans une région plus stable. De l’avis des provocateurs américains, la Russie ne mérite pas l’honneur d’accueillir les Jeux olympiques d’hiver.

Saakachvili et les autres …

Comment est l’élite politique géorgienne ?

Un politicien en vue sur trois de l’époque de la révolution des roses : le président Mikhaïl Saakachvili est resté vers le début de la nouvelle guerre caucasienne. Le premier ministre Zourab Jvania est mort en 2005. La présidente du parlement Nino Bourdjanadzé a décidé d’abandonner la politique en 2008.

" Nous n’avons pas réussi à assurer le consensus dans la formation de la liste de parti aux prochaines législatives fixées au 21 mai 2008. De ce fait, je refuse de présenter ma candidature au Parlement », a déclaré Bourdjanadzé.

Nino Bourdjanadzé a été jusqu’à récemment le numéro un sur la liste des candidats du Mouvement national uni, parti politique au pouvoir. Qui plus est, elle pouvait compter sur un quota sérieux de mandats de députés. Il convient de mentionner parmi ses protégés Gueorgui Tsereteli, Irina Kourdadzé, Nino Nakachindzé, Sophia Lartsuliani, Gueorgui (Goguita) Gueguelachvili, Gotcha Martynenko, Mindia Arabouli, etc.

Après sa déclaration seul Guigui Tsereteli, député de la majorité parlementaire, chef du Comité parlementaire pour la Santé et les problèmes sociaux, est resté sur les listes. Deux candidats dans les circonscriptions majoritaires ont été remplacés d’urgence.

La candidature du président de l’Assemblée locale des députés Gueorgui (Guia) Talakhadzé a été présentée à Borjomi au lieu de celle de Gotchi Martynenko. Akaki Bobokhidzé, ex-gouverneur de la région d’Imérétie et chef du Département de la garde national du ministère de la défense, a remplacé à Koutaissi Goguita Gueguelachvili (député de la majorité parlementaire, vice-président du Comité pour la Santé et les problèmes sociaux).

Pour le moment la Lady d’acier, comme l’appelle Mikhaïl Saakachvili pour ses mérites pendant la crise politique de 2007, refuse de rejoindre l’opposition. On n’exclut pas dans les couloirs des autorités qu’elle soit invitée en perspective à occuper un poste au sein de l’Exécutif, par exemple le portefeuille de ministre des affaires étrangères ou le poste de représentante permanente à l’ONU.

Quoi qu’il en soit, sa « démission politique » a fait sensation dans la société. Bourdjanadzé a été la favorite du président Mikhaïl Saakachvili pour ses mérites pendant la crise politique de 2007. Suivant une version, il a même fait allusion en une période compliquée pour lui qu’elle pouvait devenir son successeur au poste de chef de l’Etat.

Pour confirmer ses propos Mikhaïl Saakachvili a destitué d’urgence le premier ministre Zourab Nogaideli, son opposant de longue date, et n’a pas soutenu la candidature de son protégé : Alexei Alexichvili, ex-ministre des finances au poste de président de la Banque nationale.

En proie à ses ambitions présidentielles Nino Bourdjanadzé a réagi en public à la critique de la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice. Tout porte à croire que les promesses de Mikhaïl Saakachvili et la prise de conscience qu’elle a mérité deux fois pendant ces cinq dernières années le « titre »de président par intérim lui ont fait tourner la tête.

Les grandes risques et l’illusion de la prochaine investiture ont évincé au second plan les perspectives d’éventuelle alliance avec l’opposition. Cependant, peu avant la crise politique elle a reçu une proposition alléchante du « parrain de l’opposition » le feu oligarque Badri Patarkatsichvili. Il lui a proposé son soutien dans l’accession au trône ».

Nino Bourdjanadzé, son époux Badri Bitsadzé, chef du Départment de la police frontalière du ministère de l’intérieur, le parlementaire Valéri Guelbakhiani et Badri Patarkatsichvili ont été, d’après certaines données, parmi les « conjurés » ayant participé aux consultations à ce sujet. Mikhaïl Saakachvili en a été vite informé et les autorités ont appliqué les mesures en vue d’exclure un tel danger.

L’ex-président géorgien Edouard Chevardnadzé, le parrain de Nino Bourdjanadzé, a commenté comme suit sa décision d’abandonner la politique : « Si elle a entrepris une telle démarche en novembre 2007 lorsqu’on dispersait les meetings de l’opposition et fermait la compagnie de télévision « Imedi » (média-holding d’opposition ayant appartenu à Badri Patarkatsichvili), elle serait entrée dans l’histoire comme une héroïne. Maintenant il est trop tard ».

Comme on le sait, la présidente du parlement est issue de la famille de la « nomenclature rouge ». Son père Anzor Bourdjanadzé est l’ami et le compagnon d’idée d’Edouard Chevardnadzé. Il a été en URSS premier secrétaire du Comité des Jeunesses communistes de Koutaissi et du Comité du PCUS de Terdjol, a été à la tête du Conseil pour le tourisme et les excursions de la RSS de Géorgie. Bourdjanadzé a occupé avant la « révolution des roses » un poste lucratif de président de la corporation d’Etat de la panification et a été considéré comme l’un des « trésoriers du clan » Edouard Chevradnadzé.

En Géorgie d’avant la révolution le capital familial et les liens de Nino Bourdjanadzé ont constitué son point fort, en Géorgie postrévolutionnaire cela est devenu son point faible. Ce n’est que grâce aux efforts de sa fille qu’Anzor Bourdjanadzé a su éviter le sort des plusieurs fonctionnaires corrompus. Nino Boudjanadzé a donné en échange les garanties de sa loyauté politique à Mikhaïl Saakachvili.

Beaucoup a dépendu d’elle pendant la révolution des roses. Elle a été une sorte de facteur d’endiguement ayant permis aux jeunes réformateurs de l’équipe de Zourab Jvania et de Mikhaïl Saakachvili de remporter pratiquement sans combat la victoire sur les « vieillards » de l’équipe de l’ex-président. Elle a été, d’ailleurs, considérée comme l’une d’entre eux et les représentants de l’ancienne nomenclature ont compté sur la « grâce du vainqueur ».

Plusieurs analystes estiment à juste titre que ce coup d’Etat de velours a été le mérite d’Edouard Chevadnadzé. Suivant une version, ce « vieux renard » a remis sur l’instruction des Etats-Unis avant terme le pouvoir à ses élèves. Certes, il n’a pas été satisfait de l’accession révolutionnaire au pouvoir. Malheureusement, les réalisateurs d’outre-Océan ont estimé que c’était le scénario le meilleur marché et le plus impressionnant.

Le facteur de Nino Bourdjanadzé a été très important immédiatement après la révolution des roses en novembre 2003. Elle a été le garant de la légitimité du pouvoir révolutionnaire. Conformément à la Constitution, le président du Législatif assume les fonctions du chef de l’Etat après la démission du président.

L’euphorie révolutionnaire dans le pays a permis à Mikhaïl Saakachvili de gagner les présidentielles le 4 janvier 2004. Les positions de Nino Bourdjanadzé se sont sensiblement affaiblies. Les poids lourds : le premier ministre Zourab Jvania et le président de Mikhaïl Saakachvili ne lui ont pas permis d’engager un jeu politique indépendant. Ses espoirs ne se sont pas justifiés lors de la répartition des quotas sur les listes de parti de la coalition électorale au pouvoir (le vote réitéré suivant le système proportionnel qui a eu lieu le 28 mars 2004). Elle n’a gagné qu’une députation peu importante, le poste de présidente du parlement, les garanties de la sécurité de la famille et le poste de commandant des troupes de gardes-frontière pour son mari.

Après la mort énigmatique du premier ministre Zourab Jvania le 3 février 2005 son rôle a été réduit à néant. Le Parlement a joué, d’ailleurs, le rôle d’une étude de notaire l’unique fonction duquel consistait à approuver les décisions de Mikhaïl Saakachvili. L’influence réelle de Bourdjanadzé au parlement jusqu’à la crise politique d’automne 2008 était moins importante que les potentialités de plusieurs autres députés faisant, à la différence de Bourdjanadzé, partie de la suite de Saakachvili » (Guiga Bokeria, Guivi Targamadzé, Nika Rouroua, Maïa Nadiradzé, David Kirkitadzé, etc.).

La crise politique et la démission de Mikhaïl Saakachvili qui l’a suivie ont permis à Nino Bourdjanadzé de reprendre le souffle. Elle a repris ses « ambitions présidentielles ». Il en a été ainsi jusqu’en avril 2008 lorsque le président a décidé d’atténuer les ambitions de la Lady d’acier. Dans cet ordre d’idée, il ne faut pas sous-estimer l’activité de ses concurrents prétendant au rôle de « successeur » de Mikhaïl Saakachvili à la présidence. Le maire de Tbilissi Gueorgui (Guigui) Ougoulava, le favori du président, a été considéré depuis longtemps comme l’un des candidats réels. Ces derniers temps on a signalé dans ce contexte une « nouvelle vedette » : le premier ministre Vladimir (Lado) Gourguenidzé.

L’« appétit » de Nino Bourdjanadzé concernant le quota de parlementaires pourrait susciter des craintes. Elle aurait pu avoir des objections au sujet de la députation des partisans de ses concurrents potentiels.

Mikhaïl Saakachvili a reçu le 2ème mandat présidentiel. Cela signifie que le parlement de nouvelle législature sera une sorte de catalyseur du rapport des forces. Selon les pronostics des experts, l’élite politique géorgienne se préparera immédiatement après les élections à une bataille décisive pour la place dans la nouvelle époque. L’actuel système politique n’est prévenu d’aucune façon contre les nouvelles crises surtout des crises émanant de l’intérieur. Il n’est pas exclu que le président soit contraint de procéder en perspective à la dissolution anticipée du Parlement.

Le problème de Nino Bourdjanadzé a été réglé bien avant sa « démission » en été de 2007. On ne se l’imaginait pas présidente du Parlement de nouvelle législature et la crise politique n’a fait que déplacer provisoirement les accents. On a remarqué depuis longtemps à Tbilissi ses tentatives de se doter du soutien des « démocrates » (« Parti démocrate des Etats-Unis) en quête de « trône géorgien ». Cependant, la présence du deuxième poste dans l’Etat (le président du Législatif suit immédiatement de jure le poste de président du pays) lui permettrait d’accéder au pouvoir avec le soutien de l’opposition d’autant plus que ce schéma a déjà fait ses preuves.

Tout porte à croire que l’actuelle administration américaine a pris en considération l’éventualité de nouveaux « défis » tout comme les « républicains » (« Parti républicain des Etats-Unis ») ont pris opportunément conscience les risques potentielles liés aux activités politiques du défunt oligarque Badri Patarkatsichvili (décédé à Londres le 12 février 2008). Fait révélateur : il a compté lui aussi sur le soutien des « démocrates » et a détérioré l’image de la « créature des républicains » : le « phare de la démocratie » représentée par la Géorgie postrévolutionnaire.

Le bilan déplorable de la guerre au Caucase

D’après les données de la partie russe, plus de deux mille habitants d’Ossétie du Sud ont été tués pendant les opérations armées. L’Ossétie du Sud évalue les victimes à des milliers de personnes. Les réfugiés confirment qu’il ne reste pas de bâtiments qui ne seraient pas endommagés suite aux bombardements et aux attaques de la partie géorgienne.

Les experts de Human Rights Watch ont déclaré que le nombre de victimes a été multiplié par plusieurs fois par les autorités russes. Les défenseurs des droits de l’homme ont indiqué 44 tués et 273 blessés parmi les habitants d’Ossétie du Sud placés pendant le conflit armé à l’hôpital de Tskhinval.

D’après les récentes données, 74 Russes ont été tués, 171 – blessés et 19 –portés disparues pendant le conflit osséto-géorgien. Selon le ministre géorgien de la Santé Sandro Kvitachvili, 175 Géorgiens ont péri suite aux opérations armées engagées le 8 août. Cet indice n’est pas définitif car il n’y a pas de données sur les villages géorgiens en Ossétie du Sud.

Selon le spécialiste américain en vue de la Russie Dmitri Simes, la confrontation russo-géorgienne à cause de l’Ossétie du Sud a constitué la crise la plus sérieuse depuis la guerre froide dans laquelle étaient entraînés la Russie et les Etats-Unis. La Russie a gagné sans aucun doute la guerre mais il lui faudra gagner la paix. Selon Dmitri Simes, la Russie et les Etats-Unis sont intéressés à faire en sorte que les opérations armées sanglantes donnent une nouvelle impulsion à la coopération au lieu de dresser un obstacle. En ce qui concerne les Etats-Unis, ils se montreront, le plus probablement, plus réservés si l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie deviennent indépendants et entretiendront les rapports de partenariat étroits avec Moscou. Si elles font partie de la Fédération de Russie, cela entraînera inévitablement les accusations concernant l’annexion.

Certaines thèses de Simes sont, peut-être, contestables mais ce fin connaisseur de la Russie propose des compromis qu’il faudrait examiner attentivement.

Qui garantira la paix au Caucase ?

Le Président de Géorgie Mikhaïl Saakachvili a décliné la participation du contingent de paix russe au règlement des conflits en Abkhazie et en Ossétie du Sud et réaffirmé que Tbilissi ne renoncerait pas à placer les républiques autoproclamées sous son contrôle. Il a fait cette déclaration à une conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande Angela Merkel arrivée la veille en Géorgie. « Il n’existe plus en Géorgie de notion de forces de paix russes. C’est la force militaire russe ayant bombardé la Géorgie », a dit, en particulier Mikhaïl Saakachvili. « Il est possible d’engager les pourparlers avec la Russie mais il n’existe pas dans ce conflit de partie ossète car ceux qui représentent l’Ossétie du Sud sont illégitimes. Selon Mikhaïl Saakachvili, le commandement militaire russe a déclaré aux représentants officiels de la Géorgie in situ qu’« ils avaient deux possibilités : reculer ou entreprendre une offensive contre Tbilissi ». « Nous défendrons la capitale à tout prix. J’espère qu’ils s’acquitteront de leur engagement et ne le feront jamais », a indiqué le leader géorgien. Mikhaïl Saakachvili a ajouté que la Géorgie ne renoncerait jamais à ses territoires : les régions autoproclamées d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud.

Saakachvili a toujours été un excellent menteur et hypocrite. Ayant falsifié les faits et suivi l’exemple des journalistes américains de télévision ayant présenté le pilonnage de Tskhinvali de lance-missiles multitubes comme une agression de la Russie a décidé à nouveau d’accuser les forces de paix russes d’avoir déchaîné l’agression en assurant par là même le retrait des contingents de paix russe des territoires litigieux.

Cependant, le ministre russe des affaires étrangères Serguei Lavrov a déclaré qu’après les événements qui se sont produits l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie ne toléreront pas les Géorgiens en tant que forces de paix.

La Russie place des milliards de dollars dans l’aménagement d’une vie pacifique en Ossétie où la plupart des habitants sont les citoyens russes, il ne faut pas nourrir d’illusions : que Saakachvili le veuille ou non, la Russie sera toujours le garant de la sécurité de ces territoires !

Certes, le maniaque Saakachvili voudrait mieux être gardé par les fusiliers matins américains. Or, espérons que l’ONU, l’Union européenne, l’OSCE et d’autres institutions internationales feront des conclusions correctes de ce qui s’est produit à Tskhinvali. Débarrassés de la pression militaro-politique et diplomatique des Etats-Unis et du deux poids deux mesures, ils parviendront, probablement, à rechercher un compromis adéquat en adoptant une décision sur les forces de paix qui garantiront la sécurité et la stabilité au Caucase. Ceci étant, il faut prendre en considération tant les intérêts de la Géorgie mais aussi ceux des peuples d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie.

Il est impossible de trancher d’un coup le « nœud gordien » au Caucase. Toutes les parties doivent faire preuve de patience et de retenue. Cela est possible si l’Occident, en premier lieu les Etats-Unis, se fondent sur le bon sens.

La président Dmitri Medvedev s’est comporté d’une manière ferme et responsable. La Russie a défendu les droits des citoyens russes au Caucase et a garanti la paix dans la région. Une riposte a été opposée à l’agresseur malgré les efforts des forces antirusses. Il en a été ainsi et il en sera à l’avenir également !

Ce volet est préparé par M.V. Stoliarov, docteur en politologie.

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